Monaco Journal - Ligue des champions: Bukayo Saka, le visage et le coeur d'Arsenal

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Ligue des champions: Bukayo Saka, le visage et le coeur d'Arsenal
Ligue des champions: Bukayo Saka, le visage et le coeur d'Arsenal / Photo: Glyn KIRK - AFP

Ligue des champions: Bukayo Saka, le visage et le coeur d'Arsenal

Arsenal, c'est lui! A 23 ans, dont quinze passés au club, Bukayo Saka est le visage brillant auquel les supporters s'identifient, celui d'un "Baby Gunner" devenu très grand, un attaquant attachant vers lequel tous les regards se tournent avant le sommet mercredi contre le PSG.

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L'espoir des "Gooners", le surnom des fans d'Arsenal, repose très largement sur le délicieux pied gauche de leur ailier droit avant la demi-finale retour de Ligue des champions, une semaine après la défaite (1-0) concédée à Londres.

Lui a une revanche à prendre face à Nuno Mendes, infranchissable à l'aller, et une première finale européenne à aller chercher avec son club de coeur, son club de toujours ou presque.

L'avenir? "Je veux gagner (des titres) avec ce maillot, donc je pense que c'est assez clair", a-t-il répondu en avril, balayant en conférence de presse un hypothétique départ. "Les supporters savent à quel point je les aime".

L'histoire d'amour est réciproque: les fans n'ont d'yeux que pour le gamin né à Ealing, dans l'ouest de Londres, couvé depuis ses huit ans dans la prestigieuse Hale End Academy, le centre de formation installé de l'autre côté de la capitale britannique.

- "Impossible de ne pas l'aimer" -

L'ovation à son retour le 1er avril contre Fulham, après une long passage à l'infirmerie, et l'explosion de joie qui a suivi son but sept minutes plus tard, a permis de mesurer l'adoration que voue le public de l'Emirates à son précieux N.7.

"Après avoir marqué, sa réaction a été d'aller voir les physios et les membres du staff pour les remercier de toute l'aide qu'ils lui ont apportée au cours des quatre derniers mois. C'est tout lui. C'est impossible de ne pas l'aimer", avait commenté son entraîneur, Mikel Arteta, sur les ondes de la BBC.

Son retour est tombé à pic pour Arsenal, juste avant les quarts de finale contre le Real Madrid. L'ailier a participé au festival de l'aller (3-0) et à la fête du retour (2-1), avec un but dans l'intimidant Santiago-Bernabeu après avoir manqué un pénalty en début de match.

Ce type d'épreuves ne fait pas peur à ce footballeur précoce, lancé dans le grand bain à 17 ans avec Arsenal (novembre 2018) et finaliste de l'Euro à même pas 20 ans avec l'Angleterre (juillet 2021).

Le jeune ailier a su surmonter son échec dans la séance des tirs au but, à Wembley face à l'Italie de Gianluigi Donnarumma, et le torrent d'insultes notamment racistes qui lui est tombé dessus ensuite.

- Tête bien faite -

L'Anglais a la cuir épais et la tête bien faite, une vertu qu'il attribue notamment au caractère de son père, Yomi.

Petit, "si j'étais contrarié par quelque chose à l'entraînement (...) et que j'allais me plaindre à mon père, il était toujours très calme. Il n'a jamais réagi de manière excessive. Il était rassurant, me disait de ne pas m'inquiéter, il me calmait et me disait quels enseignements je pouvais en tirer", a-t-il expliqué auprès des médias d'Arsenal.

Saka réfléchit vite sur le terrain, et bien en dehors. Il tire rarement la couverture à lui et prend toujours soin de dribbler les questions sur le Ballon d'or, par exemple.

La semaine dernière, Sky Sports lui a demandé où il pensait se situer par rapport aux meilleurs joueurs du monde, et notamment Ousmane Dembélé. "Je n'aime pas trop m'immiscer dans ces conversations, chacun a sa propre opinion", a-t-il esquivé. "Je me contente de jouer mon jeu et je vous laisse donner votre avis".

S'il prend de la place dans le vestiaire, c'est presque contre son gré, à l'écouter. "Je parle quand je sens qu'il faut parler, quand je sens qu'il faut dire quelque chose, mais à part ça, je suis plus un leader par l'exemple", s'est-il décrit auprès du diffuseur anglais.

G.Vitali--MJ